INFINITE – 16 by OtGO 2013 – 2020, acryl  on canvas 213 x 650 cmINFINITE – 16 by OtGO 2013 – 2020, acryl  on canvas 213 x 650 cm




OtGOs INFINITE
Maryna Magnin. Savoie, France – Novembre 2022

-- The text in German --




Où commence la toile INFINITE de l’artiste OtGO et où finit-elle ? Impossible de le dire. Nos yeux plongent dans cette œuvre monumentale, sans fond ni frontière, pour s’y abreuver et découvrir ses moindres recoins. Chaque couleur, chaque détail nous happe et nous attire dans le monde mystique de l’artiste. Il est dit que tout œuvre reflète une partie de l’âme de son créateur. À la façon d’une douce et lointaine musique qui se fraye un chemin parmi les dédales de notre mémoire, nous pouvons ressentir une émotion depuis longtemps oubliée. Dans chacune de ses œuvres, OtGO nous ouvre les portes de son monde. Un monde vivant et coloré, toujours rempli d’êtres étonnants racontant à leur façon, leur histoire. Alors osons, comme Alice, entrer dans le monde fantastique qui s’ouvre devant nous.

L’énorme tableau de 6 mètres de long est plein à craquer. Il est si rempli que l’on peut vite avoir l’impression que les personnages, pris à l’intérieur, vont déborder hors du cadre et tomber par terre. Comme dans la plupart des œuvres d’OtGO, aucun espace vide n’est laissé. Nous devons donc faire preuve de clémence envers nos yeux qui cherchent désespérément un endroit où se poser pour commencer la quête.

Les différentes couleurs se mélangent aux différentes formes pour créer un ensemble harmonieux. Les êtres humains côtoient les végétaux et les animaux, créant ainsi une parfaite osmose. Leur fusion est si grande que les bras de certains êtres se transforment en ailes leur permettant ainsi de tourbillonner aux côtés des oiseaux, à l’unisson. D’autres encore suivent le vol des cygnes et, légers comme des moineaux, s’envolent librement. De loin, cet envol ressemble à la danse paisible et envoûtante du vent. Ni la peur ni la tension ne viennent jeter une ombre à cette atmosphère idyllique. Les femmes dansent près des animaux, les enfants jouent et grimpent sur le dos des lions et des zèbres. L’attitude des uns et des autres est paisible. Carnivores ou herbivores, petits ou grands, les animaux se promènent tous ensemble. Nous retrouvons ainsi des primates, des cervidés et des oiseaux côtoyant de grands félins ; des girafes, des phoques et des crocodiles se mêlant aux papillons, aux serpents et aux aigles. Le tout prend une allure de véritable Jardin d’Eden, un lieu rempli d’une végétation luxuriante, un lieu où tout est beau, paisible et doux. Les quatre éléments se retrouvent dans cet ensemble hétéroclite et varié. Ainsi, les cervidés représentent la terre, les félins représentent le feu, les oiseaux sont le symbole du ciel et enfin les phoques, qui appartiennent à l’eau. La présence d’animaux préhistoriques, tels que les mammouths ou les macrauchenias, éteints à l’heure actuelle, cré́e un pont entre le passé et le présent, entre ce qui fut et ce qui est. Ils sont le symbole de la continuité de la vie sur Terre.

Unedlich Otgo Budapest

Néanmoins, un côté plus sombre de la toile peut se dévoiler à nos yeux. La cohabitation de tous ces êtres, en apparence si différents les uns des autres, nous renvoie à nos propres actes et à la destruction progressive de notre planète. La déforestation et le pillage des richesses de la Terre poussent les animaux à se regrouper et à vivre sur des territoires de plus en plus petits. N’ayant plus assez de place ou de nourriture, ces derniers sont forcés à la promiscuité. D’ailleurs, parmi les silhouettes, une femme pleure, agenouillée près d’un zèbre, sa main posée sur le corps de ce dernier. Elle semble s’excuser de ce que les Hommes font subir à l’espèce animale et se recueillir, priant en silence. Quoi qu’il en soit, l’atmosphère de cette scène est déchirante et comme pour appuyer la situation tragique qu’ils subissent, les animaux nous regardent droit dans les yeux, nous qui, impuissants, contemplons silencieusement cette toile.

Au final, OtGO arrive à concilier dans son travail ce qui ne l’est pas à l’heure actuelle. Il lie le vivant, peu importe les formes et les couleurs. Il nous donne un aperçu, une vision éclatante de ce à quoi peut ressembler le Paradis. Cette toile est bien une démonstration de l’infini, du monde spirituel qui nous unit tous, qui nous fait naître et retourner à la Terre à nouveau. Tout est Un. Voilà le message de cette magnifique peinture. Nous faisons tous partie du Grand Tout. Au-delà de notre enveloppe corporelle, nous sommes infiniment liés par la vie.
Infinite 16 by OtGO. OtGO Studio Berlin 2020INFINITE 16 by OtGO. OtGO Studio Berlin 2020

‚INFINITE’ SOLO OtGO SHOW Józsefvárosi Galéria, Budapest, Hungary 2020INFINITE’ SOLO OtGO SHOW Józsefvárosi Galéria, Budapest, Hungary 2020

Infinite 16 by OtGO. OtGO Studio Berlin 2020INFINITE 16 by OtGO. OtGO Studio Berlin 2020

Infinite 16 with names of animalsINFINITE: Thylacine (Tasmanian tiger), Tamandua (little anteaters), Reticulated python (Malayopython reticulatus), Okapi (Forest giraffe, Congolese giraffe) Bonobo and Chimpanzee (pygmy chimpanzee), Arkal (Mouflon), Red deer, Antelope, Lion, Mallard, Swan, Pelican, Horse, Shoebill, Grey heron, Dromedary, Temee (Bactrian camel), Llama, Badger, Mephitidae, Otter, Red fox, Kinkajou, Raccoon, Nasua, American black bear, Brown bear, Lepidoptera (Nomin), Sun bear (Helarctos malayanus), Colobinae (Tanan), Giant anteater, Mountain goat, Nisdeg hun, Gastornis (Flightless bird), Smilodon (Machairodontinae), Macrauchenia (long llama), Malayan tapir, Indian rhinoceros, White tiger (Bengal tiger), Striped hyena, Hyaenodon (Hyaenodontidae), Bongo (antelope), Hooded seal, The walrus (Odobenus rosmarus), Pronghorn (Antilocapra americana), Hamadryas baboon, Leopard, Peccary, Arctocephalus, Bengal tiger, Polar bear, Koala bear, Hippopotamus, Giraffe, Kangaroo, Saltwater crocodile (Crocodylus porosus), Moose (elk), Gerenuk (giraffe gazelle), Bald eagle, Bison …

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